L’université de Shaykh Murabit al-Hajj : les campements nomades traditionnels (Mahdaras) ont été établis il y a des siècles par la tribu Zawaya pour préserver les sciences islamiques. Le Mahdara de Shaykh Murabit al-Hajj, à commencé a devenir célèbre grâce au savant américain Hamza Yusuf, qui reste à ce jour un des étudiants les plus connus. Une structure simple et soutenue par des poteaux sert de mosquée pour le village. Les sciences fondamentales – la logique, la grammaire, la jurisprudence – sont enseignés ici et à un niveau très avancé malgré la simplicité des infrastructures. Que ferait un jeune américain diplômé de l’université, pour poursuivre des études de troisième cycle (post licence) ? Pour Hamza Chaudhry, diplômé de l’université de Washington (UW). en biochimie et en langues et civilisations Orientales, la réponse est la Mauritanie, ce pays peu peuplé de l’Afrique de l’ouest. Et non pas une université de la ligue Ivy (Universités prestigieuses de la côte est des États-Unis) ou n’importe quelle autre en Europe, ni même en Asie ou en Afrique du Nord. Mais dans une université située dans le désert de la Mauritanie, à Tuwamarat, un village minuscule de 400 habitants dont 100 d’entre eux sont des étudiants internationaux. Le village universitaire ne possède pas d’électricité à part deux panneaux solaires, l’un alimentant la lumière de la mosquée et l’autre servant aux besoins des habitants du village. Il n’y a aucun téléphone ou d’eau d’eau courante, l’eau doit être puisée dans un puis et transportée dans des seaux jusqu’à sa tente. Eh oui ! il n’y a aucune chambre ou dortoir à louer ici.
Fin mars, à l’école Redmond, après la prière du vendredi, Chaudhry disait au revoir à plusieurs de ses vieux amis en les serrant dans ces bras. C’était son dernier week-end à Seattle avant de prendre un vol pour le Maroc et ensuite la Mauritanie, pour une année d’étude intensive. “Je devrais avoir la moitié de mes affaires lors de mon retour.” dit Chaudhry, tenant un sac contenant presque 500 $ d’équipement électronique incluant un enregistreur MP3, un appareil photo numérique et un chargeur solaire. Chaudhry est actuellement enregistré dans un cours d’étude indépendant de l’Université de Washington et doit récolter des crédits lors de son séjour d’une année dans le désert. Il espère enregistrer presque 1000 heures de cours en une année avec son enregistreur MP3 qu’il utilisera plus tard pour rédiger sa thèse de doctorat.
Là-bas, la technique d’étude enseignée consiste à ce que tous les livres soient mémorisés par les étudiants. Bien que cette méthode soit encore un peu présente de nos jours, elle fut jadis, durant l’époque pré coloniale, une tradition vivante dans tous les pays musulmans. Cette force sur l’utilisation et le développement de la mémoire est l’une des raisons de la bonne réputation dont jouissent les savants mauritaniens à travers le monde musulman. Ainsi, il n’est pas étonnant que les diplômés de cette université deviennent professeurs et imams dans les universités et mosquées des pays du Golfe comme dans les Émirats Arabes Unis. Les étudiants passent plus de 60 heures chaque semaine à s’instruire, étudier et réviser. L’importante quantité de temps passé à étudier est due à l’absence de distractions comme la télévision, les téléphones, les marchés ou les restaurants.
Il a été prouvé, que dans cette université spéciale, les étudiants apprennent beaucoup plus que dans une université classique et cela, dans une période de temps plus courte.
Chaudhry assistera aux cours dans la mahdhara de Shaykh Murabit l’Al-Hajj. Il a actuellement environ plus de 100 ans et est toujours renommé pour son immense connaissance dans toutes les sciences islamiques mais aussi sa piété et son comportement exemplaire; bien que la vieillesse l’ait affaiblit un peu, il consacre toujours une grande majorité de son temps à l’enseignement et se réserve un peu de temps pour méditer et encore moins pour son sommeil. En plus de sa présence active, le cœur de son école est composé de cinq autres professeurs mauritaniens. Muhammad Rami Nsour, un étudiant américain qui a étudié quelques années en Mauritanie, avertit les étudiants potentiels que la vie sera difficile à Tuwamarat jusqu’à ce que le corps s’adapte à la rudesse du désert.
‘Les gens là-bas tombent malades. Hépatite, Malaria. Dysenterie. Mais principalement des problèmes d’estomac et grippe. Une petite coupure prend du temps pour guérir.’ Que peut-on apprendre dans un désert où il y a pas d’énormes bibliothèques, des centaines de professeurs et d’accès aux nouvelles technologies ?” Il y a des matières qui évoluent avec le temps. “reconnaît Rami Nsour, mais insiste que ce qu’il a appris dans cette mahdaras, sont les matières fondamentales qui ne changeront jamais avec le temps et la comme : “La grammaire (nahw), la mémorisation du Coran, la jurisprudence (fiqh), les principes de la Loi, le dogme (aqeedah),la logique, l’astronomie.”
Voici quelques photos pour le plaisir des yeux et du coeur…
Shaykh Murabit El Hajj
Shaykh Haddamine, cousin et élève de Shaykh Murabit Al Hajj, devenu professeur principal de l’école.
Shaykh Murabit Ahmad Fall
Shaykh Abderrahman, fils de Shaykh Murabit Al Hajj.
Shaykh Khatri
Shaykh Muhammad Nur
Shaykh Muhammad Tahir Ould al Hajj, fils de Shaykh Murabit Al Hajj
Shaykh Abdoullah ould Ahmadna , étudiant et petit fils de Shaykh Murabit Al Hajj
Shaykh Sidna Ould Sidi, étudiant de Shaykh Murabit Al Hajj
Shaykh MUrabit Muhammad Zain, étudiant de Shaykh Murabit Al Hajj
Shaykh Muhammad Rami Nsour, étudiant de Shaykh Murabit Al Hajj
Shaykh Hamza yusuf, élève de Shaykh Murabit Al Hajj
Shaykh Hamza Chaudhry, élève de Shaykh Murabit Al Hajj
Bibliothèque de Shaykh Murabit Al Hajj
Groupe d’étudiants
Jeunes étudiants